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Le plan de mise en œuvre est-il renvoyé à la Saint-Glinglin ?

09/06/2017

Les militaires sont d’accord sur une chose : le ministre Vandeput sait comment il doit garder un secret. Près d’un an après l’approbation politique de la Vision stratégique, nous nageons encore en plein mystère au sujet du plan de mise en œuvre de cette vision. Entre-temps, ce plan qui est apparemment devenu l’élément le mieux caché de notre pays, devait faire comprendre ce qu’il en est de « l’évolution de l’implantation géographique des quartiers ». L’objectif était qu’il paraisse à brève échéance afin « d’informer rapidement et clairement les membres du personnel concernés sur leur avenir » (une phrase que l’on peut lire au chapitre 8 de la Vision stratégique).

Visiblement, la tribu Amondawa a aussi des parents résidant à la rue Lambermont, à Bruxelles, où se trouve le Cabinet de M. Vandeput. Cette tribu brésilienne vit complètement isolée dans la forêt amazonienne et ne connaît pas les concepts comme « le temps », « l’année » ou « le mois ». Elle ne dispose pas d’un calendrier et encore moins d’une montre. Les notions telles que « vite » ou « rapidement » leur sont inconnues.

Exagérons-nous ? Peut-être. Mais alors, prenons la peine de parcourir une fois encore le Flash Défense de notre ministre daté du 2 mars 2015. Dans ce document, Steven Vandeput promet de soumettre « peu après Pâques 2015 une note « vision stratégique » », de soumettre « au Conseil des ministres un Plan stratégique détaillé avant le 21 juillet 2015 » et « dans le courant de septembre 2015, un plan directeur avec des mesures d’implémentation concrètes. » En effet, vous avez bien lu : le plan de mise en œuvre était initialement prévu pour 2015, il y a donc près de deux ans. Nous savons tous ce qu’il est advenu de ce timing.

Entre-temps, nous nous situons à nouveau un an après l’approbation politique effective du préambule de la Vision stratégique, qui a eu lieu le 29 juin 2016. Néanmoins, le silence sur le plan de mise en œuvre, avec des détails concernant la fermeture de casernes, reste assourdissant. Pour le personnel, la « clarté rapide, complète sur son avenir » est restée encore et toujours lettre morte.

Nous avons toujours pensé que « vite » signifiait promptement, rapidement, au plus vite, en vitesse ou illico presto. Pour le ministre de la Défense, « vite » signifie apparemment renvoyer quelque chose aux calendes grecques ou à la Saint-Glinglin.

Pendant ce temps, un processus décisionnel insidieux sur le déménagement d’unités est en cours. Sans qu’il y ait un plan de mise en œuvre, la DG HR a débuté des actions portant sur le personnel pour le déménagement du Groupe MP (Evere), du Département Génie (Jambes) et du Centre de Compétence Infra de Belgrade ainsi que la fusion des 1 et 4 Élément Médical d’Intervention (1 et 4 EMI de Lombardsijde et de Peutie) et des mises en place au profit du Special Operations Command (SOCCOM) à Heverlee.

Mais qu’en est-il de l’enquête du personnel et des mesures d’accompagnement à prendre à son égard ? Et comment se déroule la communication à l’attention des militaires concernés ? Pourquoi la participation, entre autres des syndicats et promise par le ministre reste-t-elle en plan ?

Le ministre Vandeput a écrit dans un Flash Défense : « Je vais m’en tenir, tout au long de l’ensemble du processus, à vous informer à temps et de façon correcte sur les progrès que je fais. » Monsieur le Ministre, où reste cette information qui allait être fournie à temps et de façon correcte ? Ou n’y a-t-il pour ainsi dire aucun progrès ? Pourquoi cela n’est-il alors pas communiqué ?

Ou ce volet de la Vision stratégique sera-t-il dans le futur mis en œuvre comme c’est actuellement en train de se dérouler : en stoemelings, d’une manière clandestine et à l’encontre de tous les engagements pris envers le personnel ?


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