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Changement de commandement à la Défense : comme toujours une affaire politique ?

02/02/2016

La spéculation et la lutte pour savoir qui sera le nouveau Chef de la Défense sont en cours. En témoigne l’intérêt pour cette nouvelle « bataille » militaire.

Ce qu’il faut surtout en retenir, c’est qu’il s’agira sans doute, comme toujours, d’une prise de position politique. Qui est du bon régime linguistique ? Qui est du bon genre ? Qui a l’uniforme de la bonne couleur ou la bonne carte de parti en poche ? Ou qui offrira le moins de résistance ?

Bonne administration sur base des origines et des équilibres ?

Il serait peut-être naïf de croire que la désignation du nouveau Chef de la Défense se passera d’une manière différente que les fois précédentes. Ne serait-il pas plus opportun, afin d’assurer une bonne administration, de changer la manière dont se fait la quête d’un général en chef pour lequel le profil « idéal » devrait se baser sur la « provenance » et des « équilibres » ? Il est déjà apparu trop souvent par le passé que la mise en place de personnes, sur base de consensus politiques, étaient remise en question peu de temps après leur désignation. Des débats politiques sur le nouveau Chef de la Défense qui n’appartiendrait pas au bon régime linguistique ou qu’il n’aurait pas suivi le parcours militaire parfait pourraient être passionnants. Pourtant, au même moment, l’on se tait à propos du potentiel dont le Chef de la Défense devrait faire preuve pour se distinguer au plus haut niveau.

En d’autres termes, il est maintenant grand temps que le gouvernement se mette à la recherche d’un Chef de la Défense qui pourra matérialiser et mener la transformation de l’armée vers une force du 21e siècle. Cette quête d’un général capable de dépasser les dissensions internes et de placer les intérêts de l’ensemble avant les intérêts de sa propre Composante.

D’autres exemples

Voyons comment la Police s’y est prise. Souvenez-vous de la désignation de Madame Catherine De Bolle, qui fit un bond soudain d’un poste de Chef de Corps d’une zone de police modeste à celui de Super Flic. En 2015, Catherine De Bolle était même désignée Manager de l’année pour le secteur public. Pourquoi ne pourrions-nous pas organiser la désignation d’un nouveau Chef de la Défense comme l’ont fait les policiers ?

À la Défense, ne devrions-nous pas profiter de l’occasion, dès la catégorie de personnel des officiers supérieurs (major, colonels et généraux), d’ouvrir la possibilité de se porter candidat pour cette fonction suprême ? Faisons participer les candidats à une évaluation et laissons-les progresser dans une procédure objective de sollicitation. Faisons en sorte qu’une commission de sélection indépendante se prononce sur le meilleur candidat. Cela ne doit pas empêcher le gouvernement d’avoir le dernier mot sur la désignation effective. Mais la chance augmentera sans doute avec un candidat qui fera figure de compromis et qui sera vu comme l’homme ou la femme du moindre mal. Une petite idée du ministre de la Fonction publique à son homologue de la Défense donc ?


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Huwart Y