logo acmp cgpm
le syndicat militaire

NL

FR

EN

Rechercher un délégué - POC

Être militaire : un métier particulier

23/01/2017

Ce 23 janvier 2017, les syndicats militaires représentatifs et l’autorité militaire ont été entendus par le Comité national des Pensions (CNP), et plus précisément par la Commission spéciale pour le Secteur public. Le CNP a été créé à la suite de l’accord gouvernemental d’octobre 2014, avec pour objectif de conseiller le ministre des Pensions et le gouvernement sur les propositions de réforme des pensions.

L’ACMP-CGPM a de nouveau confirmé sa position vis-à-vis de la décision de principe du gouvernement de réformer considérablement le régime de retraite des militaires.

Avec des faits et des arguments, votre syndicat a démontré à cette occasion que le métier de militaire est un métier particulier. Un métier qui ne connaît pas d’équivalent dans notre pays et qui se révèle être, en même temps, un métier pénible.

Le métier militaire traite en effet essentiellement de la sécurité : la protection des civils et de la société belge sur le territoire et à l’étranger. Il n’existe rien ni personne d’autre, dans notre pays, étant capable de le faire. Par conséquent, des responsabilités fondamentales en découlent pour les militaires :

  • L’exigence d’une disponibilité totale et permanente : il doit pouvoir être fait appel à eux, de façon illimitée, dès que la société (via le gouvernement) le demande. Et cela tant en termes de temps, de lieu, de durée que de nature de la mission.
  • L’exigence d’une compétence unique : la capacité d’user de la force pour affronter les circonstances les plus extrêmes et les plus défavorables. Cela concerne aussi bien l’utilisation de la violence létale que la capacité physique et mentale à résister à la violence.
  • L’exigence de l’efficacité : mal ou ne pas exécuter la mission attribuée par le gouvernement n’est pas une option. Sur le plan individuel, abandonner une mission devenue trop dangereuse ou renoncer à une situation où sa propre vie est mise en danger, ne sont pas non plus une alternative.

Dans notre pays, il n’y a pas d’autre groupe professionnel qui doive supporter de telles responsabilités pesantes et simultanées. Voilà pourquoi le métier de militaire est un métier particulier.

De ces responsabilités essentielles découlent en outre des impératifs, des obligations et normes à appliquer auxquels aucun autre métier n’est d’ailleurs soumis. Ils se rapportent :

  • aux connaissances et compétences nécessaires,
  • à l’aptitude physique nécessaire,
  • à l’aptitude mentale nécessaire,
  • à l’aptitude caractérielle nécessaire et
  • à l’aptitude morale nécessaire.

Ces conditions qui doivent être garanties, simultanément et en permanence, dans le chef de tout militaire, sont parfaitement INCOMPATIBLES avec une limite d’âge de (minimum) 63 ans.

Des militaires âgés de 63 ans ou plus ne sont plus encore en état, sur aucun plan que ce soit et dans aucune mesure que ce soit, de contribuer à la raison d’être de l’armée, à savoir la protection du citoyen belge et celle de l’intégrité du territoire national, ou de fournir des contributions de sécurité à l’étranger.

C’est la raison pour laquelle l’ACMP-CGPM plaide pour le traitement similaire des militaires, à l’identique de tous les autres Belges en ce qui concerne l’augmentation de la limite d’âge et le rythme ainsi que le calendrier de la réforme des pensions, à savoir + 1 an en 2025 et à nouveau + 1 an en 2030. En outre, l’ACMP-CGPM demande avec insistance un traitement juste de tous les militaires qui se trouvent à 7 ans ou moins de leur date (actuelle) de pension et ce, lors de la mise en vigueur du nouveau régime de pension.


Back