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Pourquoi manifester le 15 novembre 2016 ?

02/11/2016

Le relèvement de l’âge de la retraite de 56 ans à un minimum de 63 ans (!), la suppression de la fraction de carrière 1/50ième (tantième)sur base de laquelle nos pensions sont calculées, l’introduction d’un nombre minimum d’années de carrière avant de pouvoir profiter d’une pension de retraite bien méritée et la suppression de la pension médicale à l’égard desquels le gouvernement a pris une décision de principe à la veille d’une nouvelle restructuration au sein de la Défense, sont les gouttes d’eau proverbiales qui font déborder le vase.

Depuis des années, la Défense a été minée et le personnel pressé comme un citron.

La Défense subit des économies, les unes après les autres et le personnel en est de nouveau le dindon de la farce. Les effectifs ont fondu, au cours des dernières décennies, passant de 48.000 à quelque 30.000 militaires aujourd’hui et ils continueront à décroitre jusqu’à 24.000 (prévus). En réalité, peut-être même encore beaucoup moins de militaires. Cette réduction drastique ne va néanmoins pas de pair avec une réduction de la charge de travail (niveau d’ambition). Un groupe toujours plus restreint de militaires est donc de plus en plus chargé. Les opérations menées tant à l’intérieur qu’à extérieur du pays indiquent clairement que l’équilibre travail/vie privée est complètement rompu.

Une semaine de travail militaire ne compte pas 38 heures lors d’exercices, de manœuvres et d’engagement opérationnel, mais bien un multiple de 38 heures. Cet engagement n’est toutefois pas compensé proportionnellement, ni en temps, ni en argent. Pourtant, le militaire exécute loyalement les ordres dans l’intérêt du service et de la sécurité de notre société et ce, même lorsque cela se déroule au détriment de sa vie familiale et sociale.

Les militaires ne disposent en outre nullement des mêmes droits que tout autre citoyen de ce pays. Ils sont obligés d’exécuter consciencieusement les missions commandées, au risque de leur propre vie. Le temps de travail des militaires n’est ni juridiquement réglementé, ni protégé. Par conséquent, un militaire travaille annuellement beaucoup plus que les autres citoyens de ce pays. Les droits politiques, la liberté d’expression sont limités et le droit de grève pour exprimer le mécontentement est interdit par la loi. De ce qui précède, il ressort que les militaires ont un statut très spécifique.

Plus encore : la vision stratégique que le gouvernement a approuvée en juillet 2016 va déboucher de nouveau sur des fermetures de plusieurs unités (quartiers). La Défense est, depuis 1992, en transformation perpétuelle et bien des familles, des partenaires et des enfants devront de nouveau adapter leur manière de vivre aux nouvelles circonstances de travail du militaire. Notre expérience nous apprend que, lors de chaque transformation, l’autorité néglige de prévoir des mesures structurelles d’accompagnement. Le militaire et sa famille sont abandonnés à leur sort !

Le relèvement de l’âge de la retraite du militaire est un mépris vis-à-vis de la loyauté et de la motivation avec lesquelles nous effectuons notre job. Les mesures de transition annoncées par le gouvernement touchent tout le monde, même les militaires qui sont très proches de leur mise à la retraite. Les politiciens qui ont été élus avant 2014, conservent, quant à eux, BEL et BIEN leur âge de mise à la retraite. Pourquoi les militaires ne peuvent-ils pas jouir de leurs droits acquis ?

La prolongation de la carrière comporte des problèmes pour tous les militaires. Comment la Défense va-t-elle encore recruter de jeunes gens alors que la Défense va devoir, durant encore des années, payer les traitements les plus élevés ? Cela signifie que la charge de travail opérationnelle devra être supportée par un groupe devenant toujours plus restreint de jeunes militaires, avec pour conséquence, un risque accru de démissions volontaires (l’attrition). Cela nous conduit au coup de grâce définitif pour la Défense !

Ce gouvernement a également indiqué vouloir supprimer la pension médicale. À cet égard, le front commun syndical se demande comment les militaires pourront-ils continuer à être motivés et protégés et comment un militaire voudra-t-il encore effectuer un job comportant des risques élevés d’accidents du travail graves, sachant que le gouvernement va remplacer le filet de sécurité prévu en cas d’une blessure grave (pension médicale) par une allocation de maladie plus basse (60% des revenus).

Les mesures actuelles du gouvernement et leurs conséquences ont un impact désastreux sur le fonctionnement de la Défense, en général et sur le personnel, en particulier.

 vakbondsfront Fr

 


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