Information SOLL (Single Operational Logistics Level)

14/03/2019

Hier, à l’occasion d’une session d’information à Evere, l’autorité militaire a présenté le projet SOLL aux syndicats. Rien de bien nouveau par rapport à ce qui a été exposé dans les unités fin janvier, à quelques points près.

Les fantassins travaillant dans un rôle logistique, comme c’est le cas dans les pelotons RAV, sont invités à remplir l’enquête HR et à émettre leur préférence. Cependant, ils ne seront pas forcés à rejoindre un bataillon logistique ni à changer de code d’emploi. Ils pourront rester à l’unité et conserveront leur fonction dans les BST/CST, tout comme les militaires à 5 ans de leur pension.

Même si aucun catalogue n’est encore disponible (et rien n’indique qu’un tel catalogue sera un jour publié), la DG HR demande aux militaires de quand même exprimer leurs choix. L’enquête sera finalisée fin mars.

DG HR considère que le militaire a obtenu satisfaction quand il reçoit un de ses trois choix. Donc, si par exemple vous voulez absolument rester dans votre unité, une option pourrait être de laisser les autres choix vides car si vous mettez un bataillon logistique en second choix, ce sera considéré comme une de vos préférences.

Les militaires déjà désignés officiellement pour une mission future feront mutation après cette mission. Dans tous les autres cas, la mutation dans le cadre du SOLL primera sur les missions.

Le déménagement des stocks et l’installation dans les nouveaux bâtiments seront à charge des unités, malgré un planning opérationnel archiplein. Pour le syndicat militaire cette tâche imprévue devrait être assumée plutôt en supprimant des missions que des congés du personnel.

Enfin, à la question de savoir si le projet SOLL tenait compte de l’intégration dans le dispositif français qui accompagnera les nouveaux véhicules, la réponse a été longue. En résumé, c’est ‘non’.

Pour l’ACMP-CGPM, le projet SOLL sent l’improvisation et la panique à plein nez. Le fait que le renflouement des unités logistiques prime maintenant sur les opérations militaires est symptomatique du niveau de délabrement qui touche toute la Défense. La mentalité ‘Can Do’ a vécu. Désormais c’est ‘Sauve qui peut !’